Dans la risée

Le 15/09/2021

Dans Naviguer

Textes VAP

Photos VAP et Opengoose.com


Notre ami David que son origine anglaise handicape parfois pour quelques textes français, nous a envoyé un appel à l’aide au vu d’un article du Chasse-Marée. Un échange épistolaire numérique entre vapistes s’en est suivi que nous reportons ici :


bonjour a tous
Pour ceux qui prennent le Chasse-Maree, sur la page 18 (No 322), il y a un article titre "Pour en Finir Avec la Bonne Vieille Maniere de (Mal) Barrer Dans le Risees". Ca m'interesse mais, voyant que je n'ai pas un cerveau qui marche toujours, je ne suis pas sur que je le comprends suffisamment. Ma petite fidele Larousse ne peut pas m'aider, avec les phrases et les expressions "trop marine".

Donc est-ce que quelqu'un peut me donner une explication - de preference en utilisant seulement les mots d'une syllable pour ce pauvre sans-cerveau - de cette veille maniere?

 

Merci en avance et tres bon dimanche
amicalement
David

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Storerchassemaree

Bonjour
Le Chasse-Marée n'a pas mis de lien vers la page originelle.
La voici :
https://www.storerboatplans.com/event/sailing/new-upwind-sailing-methods-more-performance-less-effort/

Pour ceux qui lisent l'anglais comme si c'était leur langue d'enfance, ça évitera de traduire!
Il y a plein d'autres infos sur le site de M.Storer, notamment sur les voiles au tiers.
Cordially
Daniel

Bonjour à tous.
Intéressant ! Et surprenant pour moi. En effet, dans les risées j'ai le réflexe de laisser le bateau lofer de lui-même, mais sans que j'aie à "pousser la barre" comme le dit l 'article (est-ce une mauvaise traduction du texte original de Storer, qui parle anglais ?) Il suffit de relâcher un peu sa main mais sans cesser de tirer.
En effet le bateau lofe de lui-même quand le vent forcit par le simple effet de la gite, puisqu'elle décale sous le vent le point de poussée vélique. Et si la risée est brutale on va en effet relâcher un peu la barre (mais sans la pousser !) ce qui augmente la rotation au vent. Et si vraiment ça force on va choquer (relâcher un peu) l'écoute, jusqu'à perdre un peu de pression dans la voile pour limiter la gite quand on craint d'embarquer de l'eau sous le vent.
Donc, en dehors des cas de risée forte et brutale qui fait craindre une gite trop forte, on va gagner au vent sans ralentir sensiblement le bateau ... à condition de ne pas louper le moment de fin de risée où il faudra tirer un peu sur la barre pour revenir sur son cap. Sinon on va se trouver quelques instants avec la voile fasseyante, et du coup ralentir.
Mais je dis tout ça de mon expérience limitée à quelques bateaux particuliers.
Peut-être que sur les Oz Goose de Storer les réactions sont différentes. Je vous dirai ça quand j'aurai fait les 1ers essais avec le mien (toujours en chantier mais presque fini)
Cordialement
Yves


Bonjour
En fait tout dépend du bateau
Si celui-ci est très ardent, il faut jouer uniquement sur l'écoute
Sinon il monte au vent, et naturellement on tire sur la barre pour contrer le lof
mais c'est un frein ( à � )
Si le bateau est bien équilibré dans les risées ( Dragon , Requin ) effectivement ont peu le laisser lofer , je dirais plutôt monter au vent mais il faut pas se laisser surprendre et se retrouver face au vent car le bénéfice devient nul.
Patrick

Bonjour,
Je me reconnais dans la description de Yves : quand on veut gagner au vent, on lofe en profitant au max des risées, tout en évitant de trop gîter d'une part et de se de se retrouver face au vent d'autre part. Perso je gère la risée en jouant à la fois sur la barre et sur l'écoute : sans action sur la barre, ni sur l'écoute je "laisse monter", et le bateau gîte et lofer. Puis il se rétablit et je reprends mon allure au près. En cas de survente cela dépend si je suis déjà un peu surtoilé. Dans ce cas je préfère choquer pour éviter un trop fort coup de gite, et je reprends ensuite de l'écoute. Si je ne suis pas surtoilé et que je ne crains pas les embardées, alors je laisse giter (mais j'ai un peu de franc-bord sur mon canote) :
le bateau se redresse de toute façon tout seul lorsqu'il se rapproche du vent.
C'est pratique quand on a une main sur la barre et l'autre qui tient un sandwich ou un godet...
Séb

Je viens de lire l'article et donc je complète. Pour ma part, pas d'ancienne méthode ou de méthode plus récente, mais un choix à faire selon l'objectif. Lorsque je laisse le bateau lofer dans la risée
c'est surtout que je cherche à gagner au maximum au vent pour passer une bouée, une balise, la pointe d'une ile, etc... Dans ce cas je privilégie le gain en cap à la vitesse. Si je suis sur ma route et que le gain en cap m'est égal alors je recherche effectivement plutôt la vitesse : j'essaie de garder le bateau à plat (sur son bouchain) en jouant à la barre, en me mettant au rappel ou en choquant l'écoute de GV , selon les conditions de vents, de mer et selon la garde robe sur le bateau à ce moment là.
Pour autant l'article me fait réfléchir : dans le cas ou j'essaye de gagner au max dans le vent, et que je tire des bords, est-ce qu'il vaut mieux accélérer quitte à moins gagner au vent, ou bien laisser lofer quitte à ralentir ? Dans le 1er cas on tire plus de bord mais on va plus vite. Dans le second cas, on ralentit mais on peut espérer faire moins de route. Histoire de feeling ou de trigonométrie ?
Séb

OZ Goose dans la brise

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Sur la photo de la page du Chasse-Marée, on aperçoit en colonne de droite un article sur le non-rocambeau. Voyez notamment cette page sur le site VAP : http://www.naviguerautrement.org/blog/voile-au-tiers/greer-sa-voile-au-tiers-a-la-storer.html