Désormais, à mon âge je veux un bateau un peu plus grand (mais qui demeure néanmoins transportable sur une remorque) avec deux couchettes, une petite cuisine et un « porta-potti ».
Mon idée c’est que quand je serai trop âgé et « décrépit » pour naviguer seul à la voile, je peux laisser mât et voiles chez moi et naviguer sur les rivières et les canaux au moteur.
Si j’embarque un équipage de temps en temps, mon gendre, mes petits enfants, un ami, je peux tout de même naviguer à la voile.
Pour répondre à ces attentes, un ami m’a suggéré le Sharpie 600 de Bjorn Thomasson parce qu’il est joli, dispose de deux couchettes et d’une cuisine ; on y trouve la place pour un « porta-potti » et il est facile a construire : tout en contreplaqué.
Ce n’est pas un « voile-aviron » au sens strict, mais il a des voiles et des avirons !
En plus il a un fond plat, idéal pour ‘drying out’ sur la plage (ou la vase!) a marée basse.
Séduit, j’ai acheté les plans en octobre 2021 et commencé la construction en novembre.
Ces plans sont très rudimentaires : six pages en format A1 :
1. Frames / bulkheads (cloisons)
2. Profile
3. Lines (configuration)
4. Construction
5. Arrangement (aménagement / disposition)
6. Mast, sails and rigging (mât, voiles et gréement)
Il n’y a aucune instruction : c’est le constructeur qui doit interpréter les plans et formuler son plan de campagne…
J’ai d’abord découpé les cloisons et les ai montées comme une boite à œufs sur une remorque. L’utilisation d’une remorque est indispensable dans mon cas parce que le bateau a une longueur de 6m alors que mon atelier n’en fait que 5,98 ! Je peux fermer les portes, mais tout juste !
Aussi, pour travailler sur le tableau arrière il faut ouvrir les portes et avancer la remorque.
Pour la boite à œufs … à chaque intersection du contreplaqué il faut faire des « fillets » d’époxy (joints congé) : voir schéma A.
img-20220207-0001.pdf (223.11 Ko)
Il y avait 8 cloisons transversales et 2 cloisons longitudinales : en tout donc 16 intersections et 64 « fillets » !
L’étape suivante était de réaliser les « chine logs » (serre de bouchains) et « sheer clamps » (serre bauquière) (voir schéma B) sur toute la longueur de chaque coté, en haut et en bas, pour connecter toutes les cloisons et donner sa forme au bateau.
Il faut plier le bois. Pour faciliter les choses, chacun est composé de plusieurs morceaux plus fins.
En même temps j’ai construit l’étrave en contreplaqué lamellé collé.
Ensuite j’ai fabriqué le tableau arrière et le puit de dérive.
Le tableau arrière est courbé ; je l’ai donc construit en trois couches de contreplaqué de 5mm lamellé collé.
L’intérieur du puit de dérive est lui recouvert d'une couche de fibre de verre et d'un mélange d’époxy et poudre de graphite pour le protéger contre le frottement quand la dérive est abaissée et remontée.
Prochaine étape : la coque… accessible bientôt