La principale contrainte venait de la marée à cette date :
- j’arrivais le soir à basse mer,
- et je devais repartir de même à basse mer le lendemain.
- Je devais donc mouiller long pour que le mouillage ne dérape pas pendant la pleine mer de la nuit.
Mais du coup comment empêcher que mon canot ne « profite » de la pleine mer de la nuit pour s’échouer trop haut sur la grève et m’empêche de repartir à la basse mer du matin ?
Je devais donc
- placer mon ancre à bonne distance de la grève à basse mer.
-
pouvoir récupérer mon canot à la basse mer suivante, alors qu’il y avait de bonnes chances qu’il se dandine alors fort loin du bord.
Pour le 1, facile, j’ai mouillé à une distance telle que la longueur de mouillage requise ne permette pas au canot de s’échouer. Puis je suis revenu jusqu’à la plage à la godille en laissant filer cette longueur de mouillage. Je pouvais donc débarquer dans peu d’eau, et ainsi garder mes vêtements secs.
Pour le 2, j’avais tourné une ligne fine et solide sur le diamant de l’ancre, bien plus longue que le mouillage, et je l’ai laissée filer de même en revenant débarquer.
Une fois sur le sable j’ai continué à dérouler cette ligne, et je l’ai tournée sur un « piquet-tire-bouchon » que j’ai enfoncé dans le sable nettement au dessus du niveau de la basse mer. J’ai pris la précaution de lui donner un mou suffisant pour qu’elle ne risque pas de se tendre après un éventuel petit mouvement de mon ancre lorsque le canot commencerait à tirer dessus.
Le lendemain j’ai récupéré cette ligne au niveau du tire-bouchon et je l’ai tirée pour décrocher le mouillage. En continuant à tirer j’ai ramené le canot jusqu’au bord.
L’avantage du piquet-tire-bouchon c’est qu’il prend bien moins de poids et de place à bord qu’une ancre. Il n’a d’ailleurs pas à résister à une traction aussi forte que celle qu’exerce le canot sur le mouillage
Piquet tire-bouchon https://www.truffaut.com/produit/tire-bouchon/36966/25267